Insolite
Le grand souffle menacé
Comme un être vivant, la poésie en est toujours à son premier souffle à chaque instant. Je respire des mots inspirants, je retiens mon souffle avec des mots rassurants et j’expire tous les mots qui pourraient occasionner des maux à la galaxie ou à mon âme.
Mon intelligence n’est pas artificielle et mon langage s’articule dans le doute et toutes sortes d’erreurs sont possibles à chaque soubresaut de ma respiration. Ces imperfections font partie de ma nature humaine. J’inspire et le soleil se lève dans un horizon rose qui me réchauffe à travers la porte patio. Je retiens mon souffle et les premiers oiseaux du printemps se font entendre déjà en ce début du mois de mars. J’expire et le soleil sagement quitte l’horizon vers d’autres cieux.
Puis, je respire encore et encore normalement et calmement. Tout comme le soleil, je m’endormirai ce soir doucement et me retrouverai de l’autre côté de la conscience. Je basculerai alors dans une autre dimension avec moins de limites et de contrôle. Un monde invisible me deviendra accessible en rêve et je découvrirai de bien grands secrets restés cachés à l’état de veille. À mon réveil, je serai bidimensionnelle, reposée et mieux disposée à élargir mes horizons.
C’est un des miracles de mon humanité. Mon souffle devient plus large. L’air circule plus amplement et plus librement en moi. Je suis maintenant bien disposée à commencer une nouvelle journée.
Soudain, je suffoque, j’hyperventile, ce sont les tarifs de Donald Trump qui viennent d’entrer en vigueur aujourd’hui et je les aie en travers la gorge. Ouf, je suis toute rouge et je peine à reprendre mon souffle. C’est dur, mais je ne suis pas seule …
Il me faudra méditer plus longtemps … Reprendre possession de l’air précieux. Ainsi, aucun dictateur planétaire ne saura gâcher mon plaisir de vivre … Ouf les amis, c’est un moment bien difficile à passer pour nous tous …
Je respire et l’air froid pénètre mes narines, je retiens mon souffle car il le faut bien, j’expire comme si je soufflais sur une bougie … Ouf … Je vais y arriver … Encore … j’inspire … Comme on dit dans le langage populaire, le moment est venu de respirer par le nez. Bon courage à tous et à toutes.
LE MIROIR
LE MIROIR
J’ai une petite histoire à vous raconter. J’aimerais vous parler de l’incroyable MIROIR que j’ai reçu en cadeau de fête de la part de mon complice de vie, Evens Girard, artiste, peintre et sculpteur.
L’histoire commence dans ma nouvelle demeure située à Saint-Sébastien au Québec. Tout ce qui se trouve déjà sur place dans cette maison semble très convenable, sauf qu’il n’y a pas de miroir grandeur nature qui m'aurait permis de voir les petits défauts et les modestes mais réelles qualités de l’ensemble de ma personne. Alors, j’adresse ma demande de cadeau à Evens en lui demandant de m’offrir à l’occasion de mon anniversaire de naissance ce type de grand miroir, si possible. Je lui mentionne aussi qu’il pourrait probablement en trouver un à bas prix dans un marché aux puces et je lui spécifie que ce serait intéressant s’il était de style antique et qu’il pourrait ainsi le restaurer, au besoin.
Le jour « J » de mon BBQ de fête arrive et voilà que je trouve installé dans ma chambre et accroché au mur : LE MIROIR ! Je reste la bouche ouverte en le découvrant (la photo ci-dessus n'est pas très claire, je sais, mais c'est difficile de photographier un miroir, désolée ...).
Au-delà de la Beauté de l’œuvre d’art, ce miroir transcende mon désir et me fait pénétrer dans un autre monde, là où ce MIROIR séduit peu importe qui se trouve devant ! Et pour ne pas vous le dire, LE MIROIR possède des pouvoirs extraordinaires qui permettent de rêver. À travers lui, MIROIR tout neuf dont les contours ont été façonnés avec AMOUR et TALENT, je devine d’autres dimensions qui me parlent du passé (contours du bas) et de l’avenir (contours du haut). Pour le présent, je n’ai qu’à me regarder dedans et me VOIR telle que je suis à l’instant où je me présente devant lui : LE MIROIR.
Me VOIR en lettres majuscules signifie VOIR mon corps bien sûr avec son expression unique comme tout un chacun, chef-d’œuvre parmi les chefs-d’œuvre, jamais achevé et en progression constante pour le meilleur comme pour le pire. Je réalise que mon reflet s’ennoblit grâce à ce MIROIR aux propriétés enchanteresses. Je n’ose utiliser le mot MAGIE mais c’est pourtant bien l’effet qu’il produit sur moi.
J’ai toujours été fasciné par mon image autant que par celles des autres. Comme ces bébés qui se découvrent devant une glace pour la première fois ! Avez-vous remarqué leur jubilation devant leur propre reflet ! Il découvre pour la première fois l’image de leur corps et leur esprit devient fou de joie. Un peu comme s’il disait : je suis, je suis ! Regardez, je suis là, j’existe dans cette dimension terrestre ! Comme s’il venait de réaliser un rêve longuement chéri auparavant dans une autre dimension.
Certains d’entre nous ne perdent pas totalement le contact avec l’émerveillement. Leurs yeux demeurent grands ouverts et baignés de lumière, donnant libre cours à leur imagination créative et vagabonde. Ils se voient et regardent autour d'eux éblouis, plus qu’heureux d’exister sous cette forme et dans cette dimension parmi leurs semblables. Je fais partie de ces personnes étranges et ce MIROIR vient me rappeler ma singularité en me donnant dès le premier coup d'œil toute cette JOIE qui franchit le seuil de mon inconscience jusqu’à ma conscience au vu et au su de tous !
Je vous souhaite de tout cœur un bon miroitement aujourd’hui !
Auteure : Carole Brazeau
Le 24 juillet 2017
Jouer avec l'alexandrin
Les sons se suivent et s’harmonisent sans cesse
Saccage du sens, s’inspirant de l’essentiel
Se susurre sans censure cette sagesse
Sabre l’essence, sombre sangsue sensorielle
Je joute, je jubile, j’attise et j’aime
Je jongle et jouis, je jouxte la joie de juillet
À la jubilation de joyaux et de gemmes
Jaunes comme des jujubes tout gentillet !
Le lac de tes larmes léchées louvoie l’humeur
Laisse l’océan laver larve et lassitude
L’ennui lové dans les ligaments, la lueur
À l’abri, luth et lorgnades des latitudes
Cœur clamant chorale, cloches et carillons !
Le coquet et capricieux cacatoès crie
Khôl, Kermesse, Karma, clairon et cotillon
Curieuse casbah de Carole et ses conscrits !
Auteure : Carole Brazeau
Le 12 janvier 2017
J'aime me laver
Voici un poème impossible mais pourtant vrai
J’aime me laver, prendre ma douche et me frotter de la tête aux pieds
Que ce soit en alexandrins ou en prose, moi je me lave !
Quel lâcher prise extraordinaire de partager ceci avec vous
J’aime les odeurs de shampoing et crème rince
Le savon frais sur ma peau avide de propreté
Cela peut donner de drôles d’idées à plusieurs
Mais moi : je me lave à tous les matins !
Le massage de la débarbouillette sur mon visage et mon corps
L’eau chaude mais pas trop, juste un tout petit peu plus que réconfortante
Le confort douillet de la propreté et des bonnes odeurs
M’inspire et installe ma journée dans la joie
J’aime me laver ! Ô que Dieu m’en soit témoin !
Quel bonheur, quelle chance que j’ai, que j’ai !!!!
À me laver ….
Une fois par jour, je le fais totalement, sans compromis
Auteure : Carole Brazeau
Le 10 janvier 2017