Le calame, pour une écriture sensible

Le calame, pour une écriture sensible

Spleen

Petite pluie incessante, grande défaillance

Lassitude et solitude immenses, infinies

Dans la souffrance, aucun bruit ne rompt le silence

Rude aliénation mentale et cacophonie

 

Pas de résilience, pas de compréhension

Ça fait mal, ça saigne de partout, un point c’est tout

Mon cœur flanche piteusement sans rémission

Petite mort en pleine santé, loin de tout

 

Ce chagrin viscéral qui me revient parfois

Gommant mes entrailles, alourdissant mes pensées

Cette ombre noire qui est mienne, sans foi ni loi

Cette partie de moi fragile, presqu’insensée

 

Cette misère humaine que je partage avec d’autres

Sans pour autant pouvoir alléger mon fardeau

Tsunami qui inonde l’esprit et se vautre
Dans les larmes asséchées de mon crédo

 

Seule mon âme peut supporter la douleur

Des gémissements tortueux et silencieux

De cette litanie tourmentée de mon cœur

Devenu un caillou desséché et anxieux

 

Colère et rage sourdes nichées dans la peine

Impossible de crever l’abcès du mal être

Rien ne fait le poids contre pareil ADN

Que le calme patient entêté du non-être

 

Un sang de feu court dans mes veines impuissantes

Mon cœur est de pierre et pourrait tout ravager

Tapie en moi, une haine cristallisante

Tel un typhon héréditaire encagé

 

Le barrage de la survie tient bien le coup

Attendre trois jours encore pour effacer

Jusqu’au souvenir d’avoir porté ce licou

Tel un animal isolé et angoissé …

 

 

Les 8 et 9 mai 2017

 

Auteure : Carole Brazeau



09/05/2017
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