Le calame, pour une écriture sensible

Le calame, pour une écriture sensible

Le grand souffle menacé

Comme un être vivant, la poésie en est toujours à son premier souffle à chaque instant.  Je respire des mots inspirants, je retiens mon souffle avec des mots rassurants et j’expire tous les mots qui pourraient occasionner des maux à la galaxie ou à mon âme.

 

Mon intelligence n’est pas artificielle et mon langage s’articule dans le doute et toutes sortes d’erreurs sont possibles à chaque soubresaut de ma respiration.  Ces imperfections font partie de ma nature humaine.  J’inspire et le soleil se lève dans un horizon rose qui me réchauffe à travers la porte patio.  Je retiens mon souffle et les premiers oiseaux du printemps se font entendre déjà en ce début du mois de mars.  J’expire et le soleil sagement quitte l’horizon vers d’autres cieux.

 

Puis, je respire encore et encore normalement et calmement.  Tout comme le soleil, je m’endormirai ce soir doucement et me retrouverai de l’autre côté de la conscience.  Je basculerai alors dans une autre dimension avec moins de limites et de contrôle.  Un monde invisible me deviendra accessible en rêve et je découvrirai de bien grands secrets restés cachés à l’état de veille.  À mon réveil, je serai bidimensionnelle, reposée et mieux disposée à élargir mes horizons. 

 

C’est un des miracles de mon humanité. Mon souffle devient plus large.  L’air circule plus amplement et plus librement en moi.  Je suis maintenant bien disposée à commencer une nouvelle journée.

 

Soudain, je suffoque, j’hyperventile, ce sont les tarifs de Donald Trump qui viennent d’entrer en vigueur aujourd’hui et je les aie en travers la gorge.  Ouf, je suis toute rouge et je peine à reprendre mon souffle.  C’est dur, mais je ne suis pas seule …

 

Il me faudra méditer plus longtemps … Reprendre possession de l’air précieux.  Ainsi, aucun dictateur planétaire ne saura gâcher mon plaisir de vivre … Ouf les amis, c’est un moment bien difficile à passer pour nous tous …

 

Je respire et l’air froid pénètre mes narines, je retiens mon souffle car il le faut bien, j’expire comme si je soufflais sur une bougie … Ouf …  Je vais y arriver … Encore … j’inspire … Comme on dit dans le langage populaire, le moment est venu de respirer par le nez.  Bon courage à tous et à toutes.



04/03/2025
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