Le calame, pour une écriture sensible

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Métal


Cataclysme

Obscur Dracula prisonnier dans tes décombres

Avec ta soif de sang frais, tu as rendez-vous

Abomination et rage tapie dans l’ombre

Vampires et faux prophètes sont au garde-à-vous

 

Cataclysme dans le métro de Montréal

Brulure vive et honte gravées dans la chair

Le poids de mes erreurs pourrait m’être fatal

Toute innocence flouée, offerte aux enchères

 

Le cri de mon courroux mille fois retenu

Déchire mes entrailles béantes en lambeaux

Les épaules fourbues de douleurs soutenues

Je fonds dans le sol car trop lourd est ce fardeau

 

Et pendant que je reprends mon souffle au jardin

Nos voisins ont peur des trompettes de l’Apocalypse    

Il ne s’agit pas de rumeurs dans les gradins

Nos destins seront aux oubliettes au temps de l’éclipse

 

Tandis que je pense mourir tout doucement

Le silence se moque de l’irréparable

Les ailes ouvertes du Phoenix à tout vent

Je renais de mes cendres, je suis inaliénable

 

L’agneau et ses rêves brisés sont épargnés

L’ange déchu me lance un dernier regard

Il a échoué et n’ose plus me lorgner

Le Diable et le Bon Dieu partent sans plus d’égard

 

C’est avec le libre-arbitre dans l’absolu

Que je vais mon chemin, encore sous le choc

Je m’éloigne de ce que je n’ai pas voulu

Mon âme plus forte absorbe le contre choc

  

Et pendant que je reprends mon souffle au jardin

Nos voisins ont peur des trompettes de l’Apocalypse    

Il ne s’agit pas de rumeurs dans les gradins

Nos destins seront aux oubliettes au temps de l’éclipse

 

Plus loin, je vois d’autres victimes trébucher

Mais je n’ai pas ce qu’il faut pour les secourir

Je n’ose parler, je ne peux que chuchoter

À peine puis-je moi-même me soutenir

 

Pendant que j’essaie quand même de les aider

J’ai des intuitions et je pressens mon futur

Maintenant connectée, je peux juste respirer

J’offre le peu de ma présence sans armure

 

Mais je les vois et je témoigne de mon mieux

Sans idéologie et en pleine lumière

Je les remets dans les mains des anges et des Dieux

Sans mot dire, ils savent nous enlever nos œillères

  

Et pendant que je reprends mon souffle au jardin

Nos voisins ont peur des trompettes de l’Apocalypse    

Il ne s’agit pas de rumeurs dans les gradins

Nos destins seront aux oubliettes au temps de l’éclipse

 

Auteure : Carole Brazeau

 

Le 17 janvier 2017

 


17/01/2017
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