Le calame, pour une écriture sensible

Le calame, pour une écriture sensible

Portrait


Le voile de Maya

Le 25 décembre 2022

 

Portrait VII

 

Le voile de Maya

 

Il y a des jours comme à Noël par exemple où le voile de Maya se fendille un peu sous mes yeux pour me laisser entrevoir la véritable nature des choses.  Pendant un court moment, je perçois un monde de possibilités innombrables qui se déploient à l’intérieur de moi mais je n’arrive pas à y accéder vraiment.  La fissure intemporelle est trop étroite.  Il y a encore et toujours ce fil à la patte qui me retient au train train quotidien.  L’ancien monde me maintient au rivage et m’empêche d’accéder pleinement à cet état de conscience qui permet de voler un peu plus haut parmi les étoiles.  Pourtant, j’y pressens une vie bien meilleure et plus complète construite à partir du délicat tissage des jours heureux et ô combien plus doux !

 

Comme « une rose est une rose est une rose », JE SUIS et quelqu’un d’autre l’a déjà dit avant moi. Je peux décrire toute l’amplitude du phénomène d’être au monde sans craindre le ridicule juste en utilisant les mots, en les agençant ou en les juxtaposant mais toute cette magie langagière ne saurait dévoiler la vérité de l’être, qu’il s’agisse de moi ou de n’importe qui d’autre ! Je suis poings et pieds liés à l’impossible transmission d’un savoir pourtant ancestrale, bien connu dans un passé lointain, archétypal et qui allait de soi. Ma seule audace est de tenter de vous en parler en toute intimité Facebookinienne mais comme souvent je ne parviens pas à communiquer la vastitude de mon être ou d’une autre personne, toute cette Beauté se perd dans la nuit des temps alors que la plupart des gens, moi y compris, y aspirent profondément. Je ne parviens même pas à insuffler le désir basique de connaître ce fondement existentiel qui pourtant est tout à fait naturel, merveilleux, simple en soi comme l’est le véritable Amour.

 

Le prochain paragraphe est plus difficile à appréhender puisqu’il origine du tissu ébréché par l’usure du temps constitué de mes pensées, sensations et émotions toutes nées de mon inaliénable incertitude.

 

Comme un lion qui sort de cage, je suis convaincue que l’âme ne peut être apprivoisée. Je l’intuitionne aussi par essence libre, curieuse, désirante et insatiable, remplie d’éternité, patiente, agile, sensible mais vorace, infinie mais constamment foulée au pied de l’humanité laborieuse et bafouée par la matérialité alors elle s’enfonce et se voile la face pour ne pas disparaître. Elle me semble presque toujours reléguée au second plan de toute façon par commodité ou pour éviter de faire souffrir son hôte : l’esprit humain matérialisé. Elle laissera mon corps actuel dépérir mais à la moindre occasion, elle renaîtra de mes cendres pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort à nouveau la sépare d’un autre de mes corps qui aura atteint le terme de son expérience sur terre. Sans Amour, je pense sincèrement qu’elle ne peut revenir et m’accompagner de nouveau. Sans libre-arbitre, je crois aussi qu’elle ne peut rester plus longtemps non plus. Alors je me ferme les yeux et je tâche d’oublier de mon mieux ce que je viens d’entr’apercevoir à travers le rideau qui accidentellement s’est déchirée un peu à Noël en créant une fente toute petite donnant sur un bien vaste univers. Cependant, je continue de prier très fort pour que l’Amour, le très grand Amour m’accompagne constamment et qui sait si de cette manière je n’arriverais pas m’accepter complètement telle que je suis et dans toutes mes dimensions. Je pourrais alors faire la grimace à un monde qui continue de m’ignorer moi et les autres aussi. Je serais totalement VIVANTE. Je déploierais mes ailes dans l’absolue et mes capacités décupleraient. J’aurais les moyens enfin d’ÊTRE vraiment qui je suis en réalité.

 

Bonne fête de la VIE exhaustive en pleine conscience !

 

Moi xx


26/12/2022
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Portrait II

Le 4 décembre 2022

 

Portrait II

Ou

Un amour d’été en 1970

Ou

Catharsis d’un temps révolu

Ou

L’été de mes 14 ans …

Ou

Cette Sissi-ci ne deviendra pas Impératrice

Ou

Un amour mort-né

Ou

Ils ne se connaitront ni ne se reconnaitront jamais

Ou

Un amour de malentendus

Ou

C’est le mieux que je peux en dire

 

Elle n’avait que 14 ans

Avec un cœur d’enfant

Sa sexualité n’était qu’un timide balbutiement

Bien qu’une braise ensoleillée couvât

Elle était trop jeune encore

Sa famille entière l’entourait, la protégeait

À chaque instant

 

« Son vis-à-vis » n’avait que 19 ans

Et on lui aurait donné le bon Dieu sans confession

Tant il avait l’air doux et honnête

Mais son image ne correspondait pas

À qui il était en réalité

Un homme d’un autre temps

Qui cherchait avec rigueur et détermination

Une compagne pour la vie

Avec certains critères bien précis

 

Elle le trouvait plutôt mignon

Avec ses yeux bleus

Son air innocent

Et les boucles d’or de ses cheveux

Elle aurait aimé lui donner

Le fameux baiser français

Mais c’était difficile pour elle

Elle avait plutôt tendance

À se tenir à distance des hommes

Car ils lui faisaient peur, TOUS

Elle en pleurait, même devant lui

Car elle ne voulait vraiment pas le perdre

Cela lui pris bien un bon trois semaines

Avant de pouvoir lui donner

Ce fameux baiser français

Qu’elle n’appréciait que peu d’ailleurs

 

Lui, comment la trouvait-il ?

Difficile à dire juste comme ça

Attention, ce n’était pas un mauvais garçon

Juste un jeune homme à l’ancienne

Qui croyait qu’une jeune fille aussi jeune

Serait automatiquement livré à lui

Sans défense

Vierge

Soumise

Sans méfiance et

Follement amoureuse de LUI

Et LUI incarnerait

Le référent masculin de confiance

Il ne vivait que pour ça

Il se disait dans son for intérieur

Je la protégerai même d’elle-même et

Si elle me résiste

Je lui ferai entendre raison

Et elle finira bien par suivre mon exemple

 

Un jour, il lui posa LA question

« Est-ce que tu veux te marier vierge ? »

Bien qu’elle fût une VIERGE

Avant même que le mot fût inventé

Elle lui répondit sans aucune hésitation

« Ça n’a pas d’importance.

On n’épouse pas une personne

Parce qu’elle est vierge

On l’épouse parce qu’on l’AIME. »

 

Coup de théâtre !

Oh là là … ce qu’il fut déçu !

Elle était pourtant tout ce qu’il espérait

Avec un petit quelque chose en plus

Qui lui était totalement insupportable

Elle savait penser par elle-même

Elle avait des opinions et

Des intuitions qui la rendaient forte

Elle se faisait confiance

Et même si elle était

Malléable

Pure

Harmonieuse

Adaptable

Gentille et

Si jeune

Elle était aussi résolue

Et par-dessus tout

Ô injure suprême pour lui et malgré son jeune âge

Elle avait foi en ses propres idées

Dictées par son subconscient le plus souvent, il est vrai

Qui la protégeait à chaque instant

 

Lui, il était comme hypnotisé

Il ne pouvait voir que

Sa propre image

Son point de vue

Dicté par des règles qui le rassuraient

Il ne pouvait percevoir davantage

Que son éducation

Ses convictions

Ses limitations

Son obstination

Son étroitesse d’esprit

Ses idées qui appartenaient

À une autre époque

 

Et bien sûr

Il se détourna rapidement d’elle

Et en embrassa une autre

Avant même de l’avoir quittée, ELLE

 

En fait et sans le savoir et

Avec une certaine indifférence

Il lui BRISA LE COEUR

Sans remords

Sans pitié

Sans état d’âme particulier

Car il se sentait trahi

Il était ami avec son grand-frère à elle

Et celui-ci aurait bien aimé

Que sa sœur épouse ce bon garçon

C’est lui d’ailleurs lui, le grand-frère

Qui avait permis leur première rencontre

Mais les choses ne se passèrent pas

Comme le jeune homme aurait voulu

 

De son côté, la jeune fille se sentait

Meurtrie

Blessée

Abandonnée

Trahie elle aussi

Laissée-pour-compte

Triste

Désespérée

Incomprise

Et surtout mal aimée

OUTCH !

 

Ça ne commençait pas très bien …

 

Elle finit par le quitter

Pour des raisons en dehors de sa volonté

Mais cela serait trop long

À expliquer ici …

 

Et malheureusement, ce n’est pas tout

Le hasard fit qu’elle le revit

Environ 5 ans plus tard

Sa maman à lui fut opérée en même temps

Que sa maman à elle

Dans le même hôpital

Au même moment

Et pour la même raison :

Se faire enlever des calculs biliaires

 

N’ayant pas changé d’une virgule

Il ne lui adressa même pas la parole et

Ne la regarda qu’à peine

Il en rajouta même une couche, comme on dit, et
Bien qu’il fût marié déjà depuis quelques années

Il osa manifester sa déception la concernant

Auprès de la mère de la jeune femme

Et la mère de la jeune femme

Alitée et encore sous l’effet de l’anesthésie

Était plutôt d’accord avec lui

Mais en avait-elle conscience ?

 

Elle avait donc déçu sa mère

Et ce jeune homme d’un monde ancien

Elle en était toute retournée

Surtout et par-dessus tout

En se rendant compte

Que jamais ils ne pourraient

L’aimer vraiment

L’apprécier

La reconnaître

La valoriser

Pour qui elle était en réalité

Une jeune femme de tête

Hypersensible

Au cœur tendre

Amie sincère, fidèle et dévouée

 

Elle était profondément déçue

Son cœur fut à nouveau

Mal mené

Affligé

Choqué

Éberlué

Déstabilisé et

Terriblement triste

Elle se sentait reniée

Dans son essence la plus authentique

La plus véridique

La plus franche et

La moins égoïste

Et ce nouveau déni faisait montée la colère en elle

Être rejetée par ce premier petit ami

Et sa mère en même temps

Et malgré le temps qui avait passé

Ce n’était pas bon pour sa santé mentale

Cela nourrissait de la rancœur

Et un esprit de rébellion

Continuait de gronder

Car son cœur était BRISÉ

Déchiré

Dénigré

Repoussé

Ignoré

Bafoué et j’en passe …

 

Elle aurait pu mal tourner pour de vrai

Mais elle n’en fit rien

Elle épuisa toutes ses ressources

De bonnes et de moins bonnes façons de vivre

Mais, tout en vivant le chaos de son mieux

Une partie de son âme demeurait

Calme

Confiante

Incorruptible

Fidèle à elle-même

Alors un beau jour

Tel un sphinx relevant la tête

Elle finit par renaître

Belle

Forte

Épanouie

Et plus convaincue que jamais

Que l’amour vaut la peine d’être vécue

Totalement

Et sans concessions futiles

 

Elle vécue HEUREUSE enfin

Et n’eut pas d’enfants

Mais les enfants l’aimaient bien

Intuitivement ils savaient, eux

Reconnaitre la pureté de son cœur

 

FIN


04/12/2022
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Portrait

Le 24 novembre 2022

 

Portrait

 

À vendre

À prendre ou

À laisser

Prix négociable

S’il vous plaît, m’écrire en privée

 

Aujourd’hui, je décide de mettre à profit

Un de mes talents secret tenu en veilleuse

En vous offrant de rédiger

Un portrait de vous

Comme vous n’en n’avez jamais lu

Auparavant

Totalement imaginaire

Avec une touche spirituelle

Un brin d’humour et d’humanité

Un petit quelque chose de bienheureux

À lire les jours gris

 

Pour commencer

Je vais vous donner un exemple

De ce à quoi cela pourrait ressembler

Mais une mise en garde s’impose

L’histoire qui va suivre est imaginaire

Même si elle est basée sur quelques faits réels

Toute ressemblance est involontaire

Et ne brime en rien mes élucubrations

Qui se veulent ludiques et inspirantes

Autant que possible

 

Il était une fois une personne gentille

Qui se laissa regarder longtemps

Sans s’en inquiéter

Cette personne se donna à voir

Sans fausse pudeur

Et voici ce que j’ai vu

 

Une force d’Amour peu commune

Une confiance spontanée et engageante

Une intuition d’une rare finesse

De la sincérité

Mais il y manquait encore un petit quelque chose

Qui aurait pu faire SA différence

 

 

Bien sûr, il y avait ce côté physique un peu banal

Qui l’entravait gravement

Que certains surmontent non sans difficulté

Mais pas lui

 

Il se sentait prisonnier de son image et

Tout en sachant pourtant qu’il avait plutôt bonne mine

Il se méfiait de tout et

Surtout des femmes

 

Son comportement isolationniste

Laissait supposer ses doutes

Sans omettre qu’il avait déjà été blessé

Étant jeune

 

Il était pas mal vieux maintenant

Mais continuait à interpréter presque malgré lui

Le rôle de l’adolescent blessé

On aurait voulu qu’il grandisse et

Vite à part de ça

Comme pour rattraper le temps perdu

 

Car il avait une aura de grand amoureux

Peut-être que cette gêne qu’il ressentait

Était un effet de miroir inversé

Un peu comme si c’était lui au fond

Qui rejetait tout ce qui aurait pu

Lui permettre d’être en relation

 

Il fallait que ça aille vite et

Pourtant, même cela il se l’interdisait …

Il avait ce cœur en or

Qu’il préservait sans savoir pourquoi

Comme un trésor enfoui

 

Il faillait vivre mais il en était presqu’incapable

Il grignotait des petits bouts de bonheur ici et là

Peu fier

Peu heureux

Pourtant pas peureux

Il n’osait oser

Seul son cœur le guidait de son mieux

Oui mais voilà tout

Il était sous l’emprise de son inconscient meurtri

  

Tout son être intérieur était tourné

Vers l’inaccessible

C’était plus fort que lui

De toute évidence

Il ne s’aimait pas assez

Pour pouvoir s’aimer

 

Mais assez, ça finit par être assez !

Et un jour, IL SE DÉCIDA

Il aima alors sans limite

Avec une intensité flamboyante

Et dans un embrasement digne

Du grand PRINCE amoureux

Qu’il avait toujours été

Son cœur unique et merveilleux

Se remis à battre de plus en plus fort

Peu lui importa alors

La durée, car les interdictions

Étaient toutes devenues obsolètes et

Donc lettres mortes

Il avait enfin appris à les ignorer

 

Il vécut heureux

Amoureux

Exquis

Câlin

Vieux et tellement VIVANT

 

Il n’eut pas d’enfants

Mais tous les enfants du monde voulurent

LUI ressembler

En aimant comme lui de plus en plus fort

Comme seuls les enfants savent le faire

 

Quant à lui, l’hésitant, le tergiversant

Il avait atteint le plus haut niveau d’accomplissement qui soit

Il était parvenu à redevenir un grand enfant

Et SA nouvelle réalité était bien plus forte

Que tous ses mauvais rêves passés

Que lui avait imposé son inconscient trompeur et trompé et

Qui l’avaient si longtemps tourmenté

 

Mais voilà que mon « insoutenable légèreté » me rattrape

Et que je remets tout en question

Comme par exemple, je me demande

Si au fond, cet homme n’a pas raison

De se fondre dans l’ombre

Il a peut-être trop souffert pour un dénouement

Aussi simpliste et heureux

 

Et pourtant, l’Amour est très simple

N’est-ce pas nous qui devenons fous

À force de tout compliquer ?

Ah puis après tout, laissez-moi rêver

Que tout ceci est possible

Et laissez-le penser

Que c’est impossible

Si tel est son désir

 

Loin de moi l’intention de vouloir lui intimer

Une façon d’agir

C’est sûr, que je ne peux résoudre à sa place

L’imbroglio que j’ai moi-même conçu pour lui

Il possède à 100 % le libre-arbitre

Et le choix de ses actes

Aimer ou ne pas Aimer

Rêver ou VIVRE

Et rappelez-vous que tout ça

N’est qu’un jeu

Une vie parallèle, une possibilité, une hypothèse,

Une tentative

Pour expérimenter le privilège de voir les choses

AUTREMENT

 

Pourtant, je te vois bien

Homme de grand SILENCE

Prendre ton envol

Rassuré

Rassénéré

Revivifié

Rassasié

Profitant d’un vent de LIBERTÉ

Tu t’élèves haut dans le ciel

Tel un aigle

Vigoureux

Fougueux

Et … SOLITAIRE

 

Et tu as bien raison

C’est à toi uniquement

Qu’il revient de choisir

À chaque jour de décider

Au mieux de tes possibilités

Qui sont à ta disposition et

Puisqu’hier est déjà derrière

Puisque demain n’attend que TOI

Tu continues de toute façon de donner

Le meilleur de TOI-MÊME

La MAGIE de l’Amour fera

Ce qu’elle sait faire de mieux

Tout réinventer à chaque instant

 

Et toi, cet autre qui est en train de me lire

Qui ne connait rien de cet homme

Ce qui est écrit (inventé) ici t’as plu ?

Tu aimerais que je fasse ton « portrait »

Avec mes mots ?

Je pourrais te parler de TOI

Plus longtemps ou pas

Comme je le ressentirais

En jouant à cache-cache avec

Les indices laissés ici et là

Je tâcherais de deviner de mon mieux

Ce qui te définit ou pas

 

À toi de me le dire

Si d’aventure, tu aimerais

Te percevoir différemment

À l’autre bout d’une lorgnette

Qui te serait étrangère

Extérieure et détachée

Et comme dans un conte de fée

Je tâcherai de mon mieux pour TE raconter …

 

 

À plus,

 

Moi xx


24/11/2022
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