Vertige
Écrit quelque part en 2022
Je suis le vertige puisant l’énergie de sa propre sève
qui danse avec la vie
Tel un glaive, ma puissante fougue s’élève
soulevant sur son chemin la poussière dorée de mes envies
Le soleil se lève
Je suis la folie du désir
qui nage parmi les eaux agitées du grand tout
rien ne saurait m’assagir
ni la foudre, ni les blâmes du Grand Manitou
ni l’âge me tarir
J’aère l’espace entre les mots douloureux chargés de non-sens
Je funambulise
sur le fil ténu des idées sans complaisance
j’avance pas à pas, prudemment, rien ne me déstabilise
j’ai de l’assurance
Je me bats, les ailes ouvertes
je peine à respirer mais continue de voler
j’interpelle et je disserte
inévitable, ce combat ne peut s’arrêter
Je suis en alerte
À l’abri des bardes druides, j’évoque le chaos sans filet
Je berne le vide
de mes pensées disruptives au cœur de juillet
j’ai chaud, je me consume, je brûle, je lâche enfin la bride
J’improvise un ballet
Ta présence me fortifie
ton amour protège mon âme des afflictions
ton affection me vivifie
ta chaleur douce et tendre m’est une bénédiction
La pleine lune luit
J’apprends, je m’abime et dégringole parmi les perséides
je persiste et signe
je suis le vertige amusé des intrépides
une joute verbale détient la clef de cette énigme
tout devient limpide
Nos corps fusionnent dans l’amour
je reconnais « la belle épouvante »1 dans tes yeux
« tout est dans tout »2 sur le velours
je t’aime et je m’affole un peu, nous sommes si heureux
un peu plus chaque jour
1) Titre du livre de Robert Lalonde : « La belle épouvante », Montréal, Les Quinze, éditeur, 1981
2) Expression utilisée pour la première par le philosophe grec présocratique Anaxagore, qui a
vécu il y a 2 500 ans.
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