Poésie
Une lueur d'espoir
Le 3 décembre 2023
Une lueur d’espoir
Une Lumière s’embrase sans prévenir
Un fou rire me consume totalement
C’est bon à vivre et le plus beau reste à venir
Une Joie profonde m’envahie innocemment
Noël percute, éblouissant de Clarté
Ombres et doutes disparaissent sous mes yeux
Je sollicite la Beauté sans aparté
Mes ailes se déploient et j’ai le Cœur heureux
Que la fête brille de mille feux en nous
Que la Vie irradie comme autant de bonheur
Que l’Amour s’infiltre doucement jusqu’à nous
Que le Soleil radieux nous prenne par le cœur
Je n’ai qu’un seul Désir, vibrer, étinceler
Tandis que la Lumière s’éclate en folie
Le Soleil, la lune et les étoiles s’allient
Les flammes d’un Feu Sacré se mettent à danser
Mon âme baigne dans la luminescence
En cet instant précieux où mes proches m’entourent
Pour célébrer cette Divine Naissance
Chez-moi, chez vous et un peu partout tout autour
Moi xx
L'aube
L’aube
Être vieille, c’est se rendre compte à quel point il faut être rapide pour saisir la vie toutes voiles déployées sans se retourner et sans regret. C’est savoir au fond de son cœur, de sa tête et de son âme que la vitesse de la lumière ne saurait attraper tous les rêves qui traversent notre chemin. Il me faut donc une hâte plus fine à laquelle seule une spiritualité aussi ténue soit telle puisse résoudre cette énigme car elle possède le pouvoir de tout fusionner, le possible et l’impossible, le rêve et la réalité. Peu m’importe si pour vous ce que je vous dis ce matin ne fait pas sens.
Fermez les yeux un instant ou plutôt ouvrez-les très grands pour percevoir les couleurs de l’aurore à l’horizon comme autant de strates dégradées, imitant subtilement et embrassant sans gêne les couleurs de l’arc-en-ciel. Vous comprendrez peut-être ou vous intuitionnerez tout ce que j’essaie maladroitement de vous dire en cet instant d’émerveillement.
Que la Vie vous soit douce et il en sera ainsi, j’en suis intimement convaincue, dans l’après qui arrive sans prévenir, n’importe où, n’importe quand, comme bon lui semble … Personnellement, je me souhaite d’avoir la sagesse de demeurer vigilante, éveillée et toujours prête à saisir sans limite la générosité du bonheur, toujours là, à chaque instant, pour chacun et chacune d'entre-nous.
Moi xx
La peau de l'hérésie
La peau de l’hérésie
Ce ne sera ni en vers ni en alexandrins
Ce sera trop simple et vraiment cru
Ça parlera de moi
De mon instinct
De mes pulsions naturelles
Et surtout de toutes les fois où j’ai eu
Les larmes aux yeux !
À chaque jour de ma vie, j’ai eu et j’ai encore
Cette pluie tendresse qui mouille le regard
Pour ce ciel rougeoyant de l’aube naissante
Pour le spectacle quotidien et gratuit
De tous ces crépuscules magiques en mouvance perpétuelle
Pour toutes ces couleurs parfaites de l’arc-en-ciel
Pour les nuages métamorphes et évanescents
En transmutation de seconde en seconde
Pour les suffragettes
Les féministes
Ma sœur qui est elle-même si unique et précieuse
Ma mère dont le mot souffrance n’a jamais suffi à la décrire
Mon père dépressif et violent
Mon frère ainé, le gentil, le brillant
Mon autre frère ainé, le deuxième, le souffrant
Les toiles magiques de mon ex dont je ne cesse de faire la publicité malgré moi tant elles parlent à mon cœur, y créant presque malgré moi une ouverture enchantée de couleurs et de formes si diversifiées
Il s’appelle Evens Girard
Pour ce magma d’images et de sensations qui habitent mon âme en permanence
Pour cette fébrilité qui ne me tue pas et qui au contraire nourrit mon être
Pour toute cette absence de force qui m’empêche de mener de vrais combats
Sauf le mien …
Pour mon égoïsme qui se cache sous des fleurs
Et aussi pour mes vrais élans de générosité
L’égoïsme côtoyant malgré tout l’altruisme de temps à autre
Pour cette sagesse que m’impose l’âge
Puis il y a les papillons monarques qui arrivent à destination au bout de trois générations
Dans les forêts du Mexique
Et le manchot royal, pingouin qui protège sa progéniture en tournant en rond
Réchauffant son petit à l’aide d’un repli de sa peau, père et mère participant au rituel de survie de l’espèce dans l’antarctique si froid
Il y a aussi tant de formes de vie diverses dans les fonds marins qui dépassent totalement notre entendement avec des poissons comme le Serranus tortugarum qui change de sexe jusqu’à 20 fois par jour et ce, avec le même partenaire ! … Et que dire de ces lions de mer violents mais si magnifiques à regarder.
Dans le monde auquel j’appartiens, la vie éclate et s’éclate comme autant de variétés de fleurs et d’insectes qui les imitent pour mieux s’en nourrir en toute sécurité. Et tout cela arrive à chaque instant de façon totalement anarchique et on s’étonne de ne pas être en mesure de s’y retrouver, de notre court passage parmi toute cette Vie qui prend son pied dans la multitude, qui se bat constamment pour sa survie.
Et puis, il y a aussi mon ami Serge en chaise roulante qui a la sclérose en plaques et qui me parle souvent de tout ça avec bonheur, malgré tout, avec sa voix devenue un filet tendre mais difficile de bien l’entendre, faut rester bien concentré pour apprécier chaque moment où il prend la peine de se confier sur tous les sujets, échanges difficiles mais ô combien précieux. Merci mon ami.
Et puis, et puis … Il y a aujourd’hui où je vais publier ce fragment mal digéré, inachevé, ce passage à côté de la culture officielle qu’il me faut pourtant vous confier car il contient du bonheur, de la joie et de la belle espérance dont on ne peut se passer …
Auteure : Carole Brazeau
Le 15 mai 2023
Les autres
Je les aime trop
Je les aime fort
Puis, je les juge
Je ne les aime plus assez
Ils m’aiment du mieux qu’ils peuvent
Mais me trouvent trop
Émotive
Sensible
Impressionnable
Exubérante
Un peu folle
Imprévisible
Gnan gnan à des bouts
Pouvant même devenir colérique
Ils ont un peu peur de moi
Je n’ai pas à me plaindre tant que ça
Parce qu’ils m’aiment … un peu
Et moi, un peu d’amour de la part des autres
Je connais ça
Ça me suffit
Je m’en contente
Je ne suis pas exigeante
En autant qu’on ne me fait pas de trouble
Je suis plutôt cool à ma manière
Des fois, je les aime comme on aime une fleur
Je m’attendris
Je m’amoindris
Je disparais
Pour mieux contempler, admirer
Tandis que l’autre se sent plutôt mal à l’aise
Même si je ne dis pas un mot
Ce regard admiratif porté sur lui ou sur elle
Ça les met plutôt dans un drôle d’état
Ils voudraient être ailleurs
Personne d’autre ne les regarde ainsi
Ah, c’est pas qu’ils aiment pas ça
Mais c’est inconfortable
Incongru
Spécial
Dérangeant
Y savent pas quoi faire avec ça
Ils aimeraient mieux passés leur tour
Ils partent doucement
Sans courir …
Mais ils ressentent sans pouvoir l’expliquer
Le besoin de partir
Loin
Loin de se regard inquisiteur
Même si c’est plutôt flatteur
Loin
De ces yeux grands ouverts
Qui recherchent un signe de l’âme
Ouf …
C’est trop bizarre
Même si c’est un peu plaisant
Moi
Je suis plutôt détachée
Pendant ce temps-là
Je me perds dans les dédales de mon imagination
Consciente que
Tout ce que je vois
Tout ce que je pressens
Tout ce que je m’imagine
Est bien loin d’être un portrait
Fidèle
Réel
Factuel
Juste sensible
À l’écoute
Comme une chercheuse
J’anticipe les signes
D’humanité
De Spiritualité
Le style de la personne
L’évolution de son âme
Que la personne elle-même ne peut percevoir
Ce qui pourrait la mettre en lumière
Et dévoiler complètement qui est là
Pendant ce temps
La personne qui est là justement se sent
Nue
Observée
Sans défense
Vulnérable
Sensible
Sa perception s’altère doucement
Comme si une porte s’ouvrait de l’intérieur
Et ça, bin, ça fait peur
C’est une curieuse façon
De relationner avec le monde
Mais coudonc, ça m’arrive comme ça
Des fois mais pas tout l’temps
c’est ma manière à moi
Je ne l’ai pas choisi
C’est plutôt ce que je ressens
Et j’aime beaucoup ça
Chaque regard du genre méditatif
Posé sur mon vis-à-vis
Me détend profondément
M’apaise
Me réconforte
Me fusionne avec l’autre
Sans la moindre intrusion
Ça me rend meilleure
Plus en confiance
Plus douce
Et toujours, je suis un peu cool
Alors, on m’aime
Un peu …
Auteure : Carole Brazeau
Le 22 novembre 2022
Fascination
Écrit quelque part en 2022
Fascination
La pérennité de mon bonheur découle
de l’éveil de mon vertige enjoué
je tangue, je valse, tournicote et roucoule
j’évite ce qui peut m’engluer
La tristesse plie le genou
le soleil me dorlote
le vent suave du redoux
euphorise mon cœur de coyote
L’instinct s’unit à la conscience, je m’en réjouis
les possibilités sont énormes
même mes incertitudes profondes et enfouies
se calment et dorment sous les ormes
La roue continue de tourner
et les blessures anciennes
agissent comme un pied-de-nez
mais ma peine ne sera pas vaine
Les épreuves passées sont là pour me rappeler
l’incroyable traversée du désert
nuits sombres sans fin et poèmes de mal-aimés
tels ceux qu’écrivaient Apollinaire
Je fascine mes faiblesses
encense la hardiesse
d’une déesse prêtresse
qui transforme la messe en kermesse
Je n’ai de filiation que celle du temps qui passe
légère comme une ballerine
je partage mon espace
avec l’humanité pérégrine
À la barbe de la haine
j’écris en boucles déliées
je brise par le feu mes chaines
la liberté sera ma seule alliée
Le passé, pierre angulaire référentielle
le présent, intervalle intemporel
le futur, éther potentiel
les trois ensemble déploient mes ailes
Je suis mon chemin sans détours
l’âme fortifiée et fière
la poésie m’entoure
en toi et dans le moindre lierre