Le calame, pour une écriture sensible

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L'Amour

Comment ai-je pu me perdre dans les méandres de mon esprit à ce point ?  Moi, qui voulait juste aimer et être aimé.  Comment n’ai-je pas compris entre les interstices et les artifices de la multitude au lieu de la simplicité de l’amour ? Tout fut et demeure comme des fils entremêlés inextricables d’égarements dans ma vie.  Bien trop souvent, j’en ai eu le souffle coupé et mon cœur bat en arythmie rien qu’en y repensant.  Comment ai-je pu me tromper moi-même à ce point ?  Tout donner et prendre aussi peu pour l’amour, par amour, au nom de l’Amour.  Pourquoi ai-je si mal saisi le sens de tout cet amour et l’écoulement précipité de mes jours sur terre.  Si souvent et sans amour, j’ai navigué malhabilement et péniblement dans les sinueux détours de la vie, me questionnant toujours, m’instruisant de mon mieux.  Je cherchais le soleil et je trouvais la lune et tandis que je m’abritais sous les rayons pâles et indécis de cette dernière, la voie lactée me faisait voir tant de merveilles que j’en oubliais complètement ma quête vers le Soleil ! 

 

Si j’avais pu, si j’avais su regarder ce beau et noble Soleil en face, y aurais-je trouvé enfin l’Amour simple et absolu ?  Celui qui adoucit le train train des jours gris et ternes de toutes ces obligations et responsabilités que tout un chacun essaie de s’acquitter de son mieux ?

 

Existe-t-il une recette, un comportement, un historique de vie qui donnent accès à la fontaine d’Amour éternelle ?  Pourtant, tout le monde devrait pouvoir y accéder et y être accueilli comme un Roi, comme une Reine, y régner en maître jusqu’à la fin des temps dans la dignité et la joie, non ?

 

Pourquoi toute cette confusion dans ma vie et à l’intérieur de celle de tant de personnes autour de moi et même plus loin, de plus en plus loin, de moins en moins d’amour, de plus en plus d’errements ?

 

Où étions-nous lorsque le train de l’Amour a quitté la gare, nous laissant si nombreux perdus sur le pavé des âmes en peine ?

 

Nous reste-t-il la lucidité, la force de ce savoir intuitif qui pourra nous permettre de dire et de redire encore et encore jusqu’à plus soif et jusqu’à notre dernier souffle : OUI, j’y crois ?

 

 

Auteure : Carole Brazeau

 

 

 

 



19/01/2020
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