Le calame, pour une écriture sensible

Le calame, pour une écriture sensible

Dès que j’approche, je fuis…

Frisson au toucher de cette peau qui est mienne… fragilité d’une douceur extrême… onde de réconfort… baiser d’un papillon… puis soudain, terreur intense… plus je m’approche et plus je me fuis… corps en peine... mouvement berçant, mouvement lent, rapidité du sentiment pourtant... balancier incontrôlable… des fragments de mon être se déversent devant moi… fragilité si intense… ombre (s) transparente (s) d’une autre qui m’habite… ou de plusieurs autres… je suis angoisse et tornade… chair fragmentée… frayeur… je me sens si loin et si près à la fois… une folie passagère me dépossède… je me sens si seule… le désespoir m’observe, scrute mon visage et s’invite, d’un pas ferme et d’un amour infini… et alors je me ment, je me pleure, m’efface et me soustrait… je me distrait et m’étourdit…puis je suis désert… sous l’océan… profondément engourdie… il fait si froid… c’est une autre que moi qui me tend la main… puis je renaît brusquement et sauvagement… tempête de sables mouvants… mes émotions cavalent et se bousculent le long de mon corps cherchant un point d’entrée… une faille pour y pénétrer… de trop près j’imagine… tsunami intérieur sans issue… lancement de navette spatiale… exit exponentiel… l’envers de ma toile est si lourd… battements de nuage… dès que j’approche, je me fuis…encore et encore… plus profondément et plus habilement…

 

… fin

 

Auteure: Suzie Charbonneau

 

Le 8 janvier 2017

 



09/01/2017
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