Le calame, pour une écriture sensible

Le calame, pour une écriture sensible

Émotion libératrice

Je vivais dans un monde tout petit, tout petit où le coin de la rue était la limite.  J’étais entourée de dangers et de protections, tout à la fois.  Un jour, alors que je frôlais mes 18 ans, j’ai ouvert la porte de la maison et je suis partie vers un monde tout grand, tout grand.

 

Bien sûr, je n’avais pas ce qu’il faut pour tout comprendre et la grande Vie n’a pas tardé à me le montrer.  Assez rapidement, je me suis retrouvée dans le pétrin.  C’est alors que j’ai su que le monde tout grand ressemblait à sa façon au monde tout petit.

 

J’avais tout de même gardé le meilleur en moi.  J’étais jeune, énergique et avec peu de confiance, je savais me relever.  J’avais appris cela dans le monde tout petit.  Je voulais tout et tout de suite, comme dans la chanson.  Et mes premiers grands voyages, je les ai faits au cœur de l’océan … de mes émotions.  Avec mon emploi, je ne pouvais que subvenir à mes besoins de base mais cela n’avait aucune importance pour moi.

 

J’étais LIBRE dans un monde tout grand et à chaque fois que je respirais, je me remerciais d’avoir osé ouvrir toutes grandes mes ailes.  La Vie sans être comme dans le livre m’enchantait et chaque goutte de sang dans mes veines jubilait de bonheur et d’espoir.

 

J’étais enflammée et presque sans cervelle.  Je bouillais du désir de vivre intensément et je voulais rester libre.  Je n’avais aucun effort à fournir pour y arriver puisque j’incarnais qui j’étais avec une telle force et une telle vigueur que personne n’aurait osé s’y opposer vraiment.

 

Aujourd’hui ce flambeau glorieux de liberté intérieure pousse chacun de mes pas vers une grande Vie de cœur, émotive et victorieuse, qui se bonifie d’elle-même par elle-même.  Les prisons humaines sont multiformes et n’ont pas besoin de barreaux.  Seule la liberté intérieure peut se maintenir saine et sauve indépendamment du sexe, de l’âge, de l’argent et de l’environnement.  Cette émotion libératrice prend naissance dans le désir le plus simple et le plus sincère qui soit.  C’est une poussée intérieure qui ne peut être retenue.  C’est dans la nature des choses.  Il suffit de ne pas lutter contre le vent !



27/09/2019
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