Le calame, pour une écriture sensible

Le calame, pour une écriture sensible

Éclat

L’aube se lève et baigne l’horizon de sa douce lumière dorée.  Le soleil à son zénith brille de tous ses feux. Le crépuscule s’embrase et rougeoie avant de se fondre dans la mer paisiblement. L’horizon bleuté vire tranquillement au violet. Des millions d’étoiles scintillent de joie.  24 heures de pur bonheur.

 

Pourtant pendant des jours et des jours, j’ai marché sur des cailloux, des sables mouvants, des sols trop chauds et désertiques, des routes chaotiques, des glaciers polaires diminués par la fonte dû aux changements climatiques.

 

Le temps qui passe me transforme en une sorte de débris sidéral flottant autour de la Terre.  Je reste là en suspension comme les trois petits points …

 

Attentes exploratrices.  Sécurité interdite. Corps céleste errant.  L’atmosphère terrestre me soutient bon gré, mal gré.  Je suis si près des étoiles, astres et galaxies que je me laisse porter par la curiosité en évitant le doute stérile.  Mes pensées fugitives demeurent aériennes.  Elles circulent librement dans mon microcosme qui conserve un focus intéressé sur l’infini du cosmos.  Tout est si beau, vu d’ici !

 

Lorsque j’effectue ma rotation quotidienne autour du soleil, il arrive que j’aperçoive un havre de paix d’une exceptionnelle beauté.  Je me dépose alors délicatement sur le dos d’un aigle royal qui passe par là.  J’aperçois de plus près ce lieu de contemplation que l’arc-en-ciel colore au passage. Mon âme se rassasie à satiété avant de retourner vers la zone orbitale. 

 

Quelquefois aussi, je m’éclate en m’immisçant parmi les poussières lumineuses de la queue d’une comète.   Entourée par ma nouvelle famille astrale, mes idées se nourrissent de leur généreuse convivialité.  Un nouveau cycle de poésie vivante se dessine au cœur même de la voie lactée.  L’univers me fait un énorme câlin que j’accueille avec grand plaisir.

 

En réalité, je ne suis qu’un minuscule astéroïde, caillou anodin égaré avec beaucoup d’autres plus volumineux. Je me suis laissé dire que certains parmi mes semblables possèdent un égo narcissique tellement démesuré qu’il pourrait s’abattre sur la Terre et la détruire.  Ça me donne de ces frissons quand j’y pense !

 

 



22/03/2021
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